Lucille, Jardin du FRAC Centre, 2011-2012

Je suis partie sur l'idée d'un jardin artificiel. Le Lycra est une matière que je trouve intéressante, grâce à son élasticité. Je voulais vraiment donner cette sensation de grandeur par rapport au corps, montrer que la nature peut nous envahir et reprendre le dessus sur l'Homme. A partir de ces idées, j'ai  cherché en parallèle de nombreuses photographies de fleurs afin de m'en inspirer pour pouvoir créer les formes en lycra. J'ai choisi les thèmes des fleurs exotiques et tropicales car les formes m'intéressaient, je les trouvais plus complexes et plus intéressantes à styliser. Après avoir fait quelques croquis partant de la plante elle-même, à la forme stylisée, j'ai fait de nombreux essais sur le lycra, avant de décider comment j'allais produire les différentes formes. De plus, j'ai découvert la structure du groupe Lava (Laboratory for Visionary Architecture), intitulée Green Voids - qui peut faire penser à des fleurs, champignons et autres formes organiques ou extraterrestres, etc., ainsi que l'oeuvre Marsyas d'Anish Kapoor, représentant une sorte de forme pavillonnaire. J'ai réalisé, au centre du jardin, une structure en String Art afin de créer un jeu de lumière avec les différents espaces ajourés, et que le spectateur puisse aller en dessous tout en regardant le ciel à travers. Les piliers se donnent comme une accumulation de tiges, un peu comme une forêt dans laquelle les spectateurs pourraient se balader. j'ai utilisé de la laine fluorescente pour les fleurs et du lycra blanc pour que le jardin puisse se voir et se pratiquer également de nuit, sous lumière UV. De plus, l'architecture proposée par Jacob+MacFarlane est constituée de milliers de diodes lumineuses. Il était donc intéressant de créer un lien entre jardin et architecture. Enfin, je souhaitais, que le corps du spectateur soit complètement intégré à l'oeuvre, par le toucher et la vue. J'ai donc réalisé, afin que la vue ne soit pas mise en oeuvre uniquement dans la structure de string art, deux structures en formes d'ailes d'abeilles en papier noir partiellement découpées, ainsi qu'un papier crépon multicolore. Cela permettrait au spectateur de voir différentes projections de lumières au sol (selon le temps), un peu comme des vitraux.
Lucille, Lycée Descartes, Tours (37), 2011-2012 (Ens. C. Scheele)

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